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TOUT EST LUMIERE

by Lhomé

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1.
Sur la dune 04:01
Sur la dune Elle avait une marque noire au coin des paupières Dans son regard, les paysages d’une terre étrangère Faite de rose des sables, de vent et de poussière Elle avait sur les joues comme des larmes de lumière Des reflets sur ses cheveux noirs Sur la peau un mariage d’ébène et d’ivoire Dans son regard on pouvait voir un défilé d’étoiles De tout un peuple, tu peux me croire, elle était l’histoire Cachée par le voile des traditions séculaires Elle portait sur son visage le calme éternel Elle, femme nomade, enfant du désert Me rappelait que les mirages sont parfois réels Il y avait sur ses épaules un parfum de rêve La gentillesse et la noblesse subsaharienne Et tout l’amour qui manquait à mon existence Se cachait peut-être là, au cœur de son silence Mes mots sont les siens En fait, ils me viennent de sa main Je n’ai rien exigé, ni l’or ni la lune J’ai juste aperçu une femme sur la dune J’avais bel et bien perdu mon chemin Comme on cherche fortune, j’avais perdu le mien Moi l’occidental, moi l’européen Je n’étais plus rien, entre nos ruines, je n’étais qu’un grain Elle dont la silhouette pourtant si lointaine Me ramenait à l’essentiel, à moi même Me rappelait comme il est bon de changer de terre De perdre dans la chaleur, sa soif de repères Elle dont la douceur brisait les morceaux de nuit Un soleil intérieur pour les jours de pluie Disparaissait, presqu’invisible dans les terres arides Il suffit d’une seconde, pour comprendre l’indicible Il est des âmes dont la rencontre vous révèle à vous-même Et c’est souvent à travers l’autre que l’on s’aime Il suffit d’un voyage pour comprendre sa vie Il suffit d’une seconde pour saisir l’infini Mes mots sont les siens En fait, ils me viennent de sa main Je n’ai rien exigé, ni l’or ni la lune J’ai juste aperçu une femme sur la dune.
2.
Tu es 03:05
Tu es Ma balade au bras de la rêverie La Femme faîte éphéméride Et chaque jour Toi tu renais... Et l’horizon s’écrit sur tes lèvres Car tu es au regard de toute saison La peau des étoiles, l’après firmament. Tu es… Tu es… Première pluie, délicatement Posée comme un gant sur les fleurs de printemps Dans la cour, le rire de nos enfants qui disparaît avec le vent… Ma balade au bras de la rêverie La Femme faîte éphéméride Et tout innocemment jour après jour Toi, tu m’as appris à effeuiller l’amour Car tu es comme tu m’es toujours apparue Un ange à l’autre bout du lit Le ciel ouvert pour mon coeur détenu Au milieu de ma prison, tu es la rue Car tu es au regard de toute saison La peau des étoiles, l’après firmament Tu es… Tu es… Le bruit des chaussures qui quittent ton pied Et cette petite voix qui monte dans l’escalier Ma tendre, mon unique, infiniment Tu es mon aube, tout simplement. Ma balade au bras de la rêverie Ma femme faîte éphéméride Et chaque jour toi tu renais Et l’horizon, se lit sur tes lèvres Tu es mon port, tu es mon arrivée Tes jambes, mes rimes croisées Le pétale qui se love sur le ruisseau Ce moment où on ouvre le cadeau Car tu es au regard de toute saison La peau des étoiles, l’après firmament. Tu es… Tu es… Première pluie, délicatement Posée comme un gant sur les fleurs de printemps Dans la cour, le rire de nos enfants qui disparait avec le vent… Je suis l’hiver, je suis un secret Tu es la lueur, moi l’obscurité Quatre saisons de charme chaque année A toi seule, tous mes rêves exaucés Tu es.
3.
Mon fils 03:45
Mon fils Mon fils, tu grandis, moi je prends de l’âge Je t’ai vu naître, sans doute je te verrai prendre le large Mon père m’a dit, et ça, jamais je ne l’oublie Méfie-toi des tonneaux vides, ils font le plus de bruit… Ils te diront qu’un homme ça ne pleure pas Un homme c’est fort, un bonhomme ça ne change pas Mais ils ignorent tous pourquoi ils te disent ça Ils sont juste pris dans l’engrenage qui leur broie le bras Ils te diront que les femmes sont visqueuses Que même lorsqu’elles font l’amour elles sont vicieuses Ils les humilieront car au fond ils ont peur Qu’elles se passent d’eux et qu’elles soient libres de leur corps Ils te diront qu’il ne faut pas que tu te laisses "test" Que pour l’honneur n’hésite pas avec un schlass, mec Mais quand viendra le soir, face au miroir mon fils N’oublie pas que c’est pour toi, pour toi que t’existes Rien n’est plus vrai que l’amour, rien n’est plus grand Rien n’est plus beau que le jour où l’on comprend Le sens de la vie, le poids d’un ami Le fil qui nous guide, l’étoile dans la nuit Ils te diront que seul l’argent compte Te feront croire qu’un pote peut t'pousser à commettre un meurtre Car leurs valeurs sont justes matérielles Il n’y a pas de banc de muscu dans le monde spirituel Ils vivent la nuit car ils sont livrés à eux-mêmes En fait c’est le seul espace sur lequel ils règnent Ils ne te respecteront que s’ils te craignent Une fois le dos tourné, beaucoup en profiteront si tu saignes Ils se mettront dans toute sorte de trafics Parce qu’on leur a montré cette seule forme de réussite Ils seront ça, c’est c'que l’état attend d’eux Ils diront ça, c’est c'que le ghetto veut Ils te diront qu’on appartient tous au quartier Mais du quartier personne viendra te visiter Quand tu purgeras ta peine, seul face au miroir N’oublie pas que l’Amour peut changer l’Histoire Refrain Ils te diront que c’est pas grave si on baise l’école Ils rentrent tard et s’endorment quand pleure la daronne Ils te tomberont dessus à plusieurs, juste pour dire qu’ils t’ont bien niqué… Je l’ai pas inventé Si la barbe de ton fils commence à pousser Au pays on dit : "cesse de te raser" Je ne cherche pas à faire le jeune, ainsi va la vie Je suis déjà l’arbre je n’ai plus l’âge d’être le fruit.
4.
Amer 04:05
Amer Le cœur serré, serré de ne pouvoir Les mains liées, liées de ne pouvoir Ni même agir, ni même détourner le regard Les yeux fixés, fixés les yeux pour voir L’humanité dîtes-moi comment y croire ? Des mares de sang recouvrent les trottoirs Le cœur des hommes a bien perdu la tête Des assassins se prennent pour des prophètes Tant de vies volées, tranchées par les poignards De cris lancés, le sang dans le brouillard Quand les secondes se transforment en cauchemars Que dire, que faire, qui soit source de lumière ? Dans leur palais de marbre, ils décident des guerres Et dans mon cœur, je sens venir l’enfer Une flèche de haine, une flèche à l’intérieur Et mes prières ne pourront rien y faire Ce soir ils ne tuent pas à l’autre bout de la terre Ils tuent ma ville, ce soir ils tuent mon frère Je chante c’est vrai, je chante mais c’est amer Je chante en pleurs, l’Amour mais dehors c’est la guerre... Ce matin de novembre, ma ville déserte Me rappelle le triste état du monde Tout ce qu’on met en terre refleurit Chaque graine, chaque coup d’éclair aussi La race supérieure, un Dieu supérieur Regarde l’horreur, regarde où ça les mène Ils tirent, ils tuent, ils disent qu’ils prient le ciel Mais leur paradis c’est la souffrance humaine La voix muette, muette de ne savoir Comment vous crier ma peine, mon désespoir Des gosses, des hommes, des femmes qui n’ont plus d’âme N’ont que de la mort des autres comme étendard Les poings serrés, serrés de ne pouvoir Que dire, que faire, qui puisse changer l’histoire ? Je crie, je râle, je vis sans même pouvoir Venir en aide à un frère blanc, un frère noir Qu’est-ce que ça change, ils décident des guerres Et dans mon cœur, je sens venir l’enfer Une flèche de haine, une flèche à l’intérieur Et mes prières ne pourront rien y faire Ce soir ils ne tuent pas à l’autre bout de la terre Ils tuent ma ville, ce soir ils tuent mon frère Je rappe c’est vrai, je rappe mais c’est amer Je rappe en pleurs l’Amour... mais dehors c’est la guerre.
5.
Une prière 03:35
Une prière Triste mais réaliste j’ai toujours vu parler la haine Pour une question à laquelle personne n’est à même de répondre Est-ce que Dieu existe ? Est-ce qu’il nous ressemble ? Est-ce qu’il aime le vice... puisqu’on s’y rassemble Combien d'guerres, combien de morts, Messieurs ? De cris de détresse, les mains levées vers les cieux ? Combien encore, devront souffrir et pour quelle cause ? Du sang sur nos mains mais est-ce encore la faute à Dieu ? Elle est sale mais c’est la vérité, tu peux vérifier leurs livres d’histoire Savoir ce qu’ils ont fait au nom de l’Humanité : Pogroms envers les juifs, pêché de Cham jeté aux noirs Esclaves pour des Califes, puis des Blancs naît le «Code Noir» La grandeur architecturale n’enlève pas la bassesse Mosquées, synagogues, cathédrales, si les murs se confessent, ils diront : "Pédophilie, misogynie, racisme... Mais où est Dieu dans cette liste ?" Par amour pour l’espoir Pour les tiens pour les miens, une prière… (Par accord avec mon cœur, pas pour clore nos rapports frère) Par amour pour l’espoir, Pour les tiens pour les miens, une prière… (Par accord avec mon cœur, pour la paix sur cette terre, frère) Croisade, Jihad, mais quelle guerre est sainte ? Sinon celle contre soi-même, contre le mal dans nos empreintes Je crois qu’il y a autant d'bibles que d’hommes, autant d'Torah que d’hommes Autant de chances de comprendre les différences et d’vivre ensemble que d’hommes. Mais tout est gâché par l’orgueil et le profit C’est l’horreur sous le croissant, la Kippa et l’Hostie Si la foi persécute d’elle-même elle se freine Le pouvoir dans leurs mains, j’ai vu la Foi devenir haine Regarde l’amour en larme et Dieu qui meurt lentement A chaque enfant qu’on arme, à chaque déportation A chaque jour de l’inquisition, des colonisations A chaque acquisition luxueuse du Vatican Chaque meurtre qu’ils justifient : « mon fils je te pardonne » Chaque enfant dont la faim prend la vie, innocent qu’on condamne Chaque Femme blessée, Noir lynché, crime laissé impuni On renie celui pour lequel on prie J’pourrais dire que j'suis athée puisque le meurtre est religion Ici les hommes ont dérapé, ils disent que le corps c’est le démon A chacun de donner au monde la force d’être meilleur Ferme les yeux, ouvre ton cœur... Dieu est à l’intérieur Refrain
6.
Beyrouth 04:19
Beyrouth Il reste un morceau d’hier, un morceau de fer Entre l’os et la chair, comme coincé dans la pierre Froissé presque effacé, le papier peint de naguère Sur le mur, les restes de notre maison le ventre ouvert Il reste un morceau de calme, du passé comme une âme Après les flammes, les éclairs crachés par les armes Il fallait la vivre la peur, il fallait la voir la haine Vivre comme si le ciel se cachait six pieds sous terre Le silence a remis son long manteau d’éther Quarante étés de guerre et tout autant d’hivers Sans jamais revoir les fleurs des plaines de la Bekaa Les sourires et les ombres des femmes dans la rue Hamra Il reste un morceau de calme, sur le port d’après-guerre Dont témoignent ces lézardes, ces coups de fouets dans la pierre Sans que jamais personne, personne n’intervienne Sans que jamais ne s’éteigne la poudrière… Beyrouth, ma ville de lumière Jadis, le berceau d’une vie prospère Beyrouth, ma ville de lumière Toi, la plus belle, condamnée à mort Je me souviens naguère entre la montagne et la mer Les religions reliaient les hommes dans leurs prières Je me souviens fragile statue de paix, fragile colombe de pierre Pont (Youssef) J’ai vu le Cèdre dans les bras de la faux Des écoles vides où la mort nous tournait le dos J’ai vu ces hommes qui deviennent, deviennent des machines de guerre Chrétiens, juifs, palestiniens ont tous les mêmes cimetières Beyrouth, ma ville de lumière Jadis, le berceau d’une vie prospère Beyrouth, ma ville de lumière Toi, la plus belle, condamnée à mort Je me souviens naguère entre la montagne et la mer Les religions reliaient les hommes dans leurs prières Je me souviens fragile statue de paix, fragile colombe de pierre Je me souviens des fruits, du parfum des pâtisseries D’Achrafieh, De Khaslik, des artères de Saïfi Des gens dans l’escalier St Michel, en bas De ras Beyrouth et de l’odeur des shawarma Il reste un morceau de calme, un sursaut de vie Malgré tout ce que la haine des hommes a détruit Et Beyrouth que je n’ai jamais connue, vit, allumée Vit encore allumée dans les yeux de mon père…. bien aimé.
7.
Ils ont gagné la guerre Alors voilà c’qu’ils ont laissé derrière eux Une longue traînée de dettes, une longue trace de feu Ceux qui échappèrent aux bouleversements révolutionnaires Castes dirigeantes qui, à l’abri de nos regards, se servent De gauche à droite l’hémicycle : caviar et aise Nul ne résiste à l’ivresse du pouvoir Thèse qu’ils dissimulent derrière des présomptions d’innocence Abus de bien sociaux, emplois fictifs, trafics d’influence Fortune personnelle, patrimoine d’agent immobilier Leurs poches pleines à craquer on les surprend en train d’voler Pendant qu’on se brise le cou pour mille euros d'salaire Une vie d’ouvrier sous le fouet des actionnaires Et c’est soit eux soit un tandem du genre Jean-Marie et fille Du genre le même discours débile au coin de la bouche un goût de sperme stérile Nous expulser ? Comme si on ne faisait pas assez les ménages Ramassait pas assez leurs poubelles, s’entassait pas assez dans leurs cages La France est une ogresse qui mange ses gosses et qui engraisse Demande à l’Afrique Noire ou au Tiers Monde ce qu’elle leurs laisse En cas de réclamations si elle a laissé une adresse Et quand elle parle de dette, n’est-ce pas sa mémoire… qui s’efface A-t-on perdu tous nos droits ? A-t-on perdu nos combats ? Nos vies, nos voix ne comptent pas ! Pour qui, pourquoi, qui saura ? Manipulations, medias, tous ces mensonges sur nous ça N’a que de sens que le pouvoir, toujours l’argent, l’argent roi Trafic d’hommes et de femmes, trafic de main d’œuvre clandestine Polices, lascars qui s’enflamment, qui lynchent, qui prennent, qui assassinent Chirurgie esthétique, mines antipersonnelles A qui profite le crime, à qui profite le Franc CFA ? Travailleurs sacrifiés pour des profits astronomiques Ether sur les paupières... Ecrans tactiles numériques Partage des richesses mon cul, amour du prochain pas vu Lieu de prière en forme de compte, carte bancaire Délation, maillon faible, SDF, l’hiver dans les ruelles Toute la violence qu’ils subissent, toutes les mafias officielles G8, G20 ou Bruxelles, que des cortèges de courbettes Des gens qui se permettent de jouer aux échecs avec nos têtes La lie devient l’altesse, toutes nos valeurs tombent ou s’inversent Ni tolérance ni respect, l’amour est mort dans nos Tess Double jeu des CRS, des flics qui jouent les casseurs Des pompiers qu’on agresse, des gens qui tuent des instituteurs La souffrance elle est mondiale, qu’importe le foot, la balle Toutes ces nations qu’on enflamme, des gens y perdent leur âme Des esclaves pour le Qatar, des millionnaires dans la zik L’industrie et le Coltan Pharmacies par milliers mais des malades prolifèrent Du pain, des jeux à gratter, Ils ont gagné la guerre !
8.
L 'Architexte feat. Akhenaton Avec le temps, le nouveau jour seul me contente J’noircis un mur de feuilles pour tenter de contenir toute la haine rampante J’n’ai pas voulu passer la tête au nœud coulant Et les trônes finalement ne sont rien d’autres que des fauteuils croulants Architexte, les mots s’empilent au gré des heures Tant pis si ça dérange quand j’glisse mes idées en mes œuvres Mes idéaux m’isolent, martial est leur lexique Mon cœur est à l’exode loin de ceux que la peur excite Ils élèvent un échafaud sans fondations qui sonne comme L.E.F. Dans la bouche de gens sans compassion Les va-t’en guerre guettent une embellie pour dégainer leur armes Dans la foulée les masses affolées renoncent à leur âme Je fais de l’art, j’ai pas l’profil de justicier Mais j’en ai marre qu’à chaque bombe, ils demandent de me justifier Témoin de chutes abruptes de tant d’étoiles montantes Du haut d’ces pyramides de mots, trente ans de rap vous contemplent J’écris comme les poètes, des monuments de lettre Héritage céleste, je suis un Architexte Des pyramides de verre qui pointent vers la lumière Je suis poussière de lettre, je suis un Architexte Comment vous dire à quel point, les jugements m’indiffèrent J’ai toujours cherché à être, jamais cherché à plaire J’ai cessé de me mentir pour estimer ma vraie taille J’ai pris sur moi pour accepter la grandeur de mes failles Conteur de l’ordinaire, conteur des gens de tous les jours Mes vers sur leurs paupières, comme un mascara d’amour Je n'rappe plus, je ne slame plus, je suis juste cet artiste Qui attendait de naître du ventre de la piste Les poètes vivent encore, est-ce si difficile à croire ? Est-ce que l’argent et les miroirs ont eu raison de l’art Je rappe le sublime, eux, me traitent de sous-fifre Mon rap un emblème, eux, le traitent comme un sous-titre J’ai mis des actes au bout de chacun de mes peut-être Je chante, je clame, des vies, des drames d’une si belle planète Une plume hors pair pour seule richesse, je suis mon convoyeur Sur une route que le succès déserte, je suis un voyageur J’écris comme les poètes, des monuments de lettre Héritage céleste, je suis un Architexte Des pyramides de verre qui pointent vers la lumière Je suis poussière de lettre, je suis un Architexte Pont : Sur les murs intérieurs, intérieurs à mon coeur Je suis sculpteur de vers, aux outils de poussière Dans la lumière des lettres, moi j’ai choisi de naître Héritage céleste, je suis un architexte. J'ai grimpé comme le lierre grimpe sur le mur de mes peurs Je n'ai jamais rêvé de l'Olympe, un public ma seule victoire J'ai chuté, j'ai repris, moi, j'ai fauté, j'ai menti Mais je m'évertue à faire un rap qui s'adresse aux adultes Demande à AKH ce qui pend à nos arbres Les fruits de la conscience ont l'amer goût des larmes Le message est prophète à qui aime les lettres Un pagne sur mon cèdre, je suis un Architexte. J’écris comme les poètes, des monuments de lettre Héritage céleste, je suis un Architexte Des pyramides de verre qui pointent vers la lumière Je suis poussière de lettre, je suis un Architexte
9.
Je ne lutte pas Aux petites choses qui n’avaient pourtant l’air de rien Aux signes, aux coups de cartes du destin A ceux qui m’ont fait confiance et que j’ai déçus Aux victoires qui naissent de nos blessures Aux égoïstes, hypocrites qui nous démontent A la déprime, aux remarques désobligeantes Aux : « c’est pas grave, ça arrive, on continue » On n'peut pas repartir sans être venu A l’indifférence des maisons de disques Nous on sert le talent, eux les chiffres A la confiance que j’ai dans l’invisible J’n’avais qu’une flèche, il y avait mille cibles Aux efforts répétés qui ne paient pas Avant je n’voyais que c’qui ne venait pas Négligeant tout ce que j’avais déjà Une famille, des amis et l’Amour sur ma croix Non, c’est comme ça Je ne lutte pas, ne bute pas, non Non, c’est comme ça Tu vois, la vie reprend ses droits Aux complices, aux échanges dans les loges Aux risques pris, aux règles auxquelles on déroge Aux retours du public, instants magiques Aux regards timides, premiers mots pudiques Aux interrupteurs qui restent allumés Ces lumières intérieures qui restent en l’humain Me rappellent au quotidien comme on peut briller Et que le vrai circule du coeur vers la main Aux rencontres qui n’avaient pourtant l’air de rien Aux gens qu’on aime, qui nous aident mais qui sont loin Aux heures de sommeil absentes Au kiffe de la musique indépendante Non, c’est comme ça Je ne lutte pas, ne bute pas, non Non, c’est comme ça Tu vois, la vie reprend ses droits.
10.
Tout est lumière Tout c’que l’on possède, tout ce dont on rêve Tout c’que l’on regrette, tout un jour s’achève J’n’ai rien gardé pour moi, tu sais, j’ai tout donné Mes sentiments j’les ai portés déboutonnés Je vis, je doute, je pleure mais l’ter-ter m’est coutumier Et je m’rhabille car la douceur reste mon couturier J’avais besoin de me couper, besoin de m’détacher De tout, du bruit, des gens méchants, besoin de m’effacer La craie des sentiments laissée sous l’tableau du passé Ce soir j’t’écris cette lettre car j'peux pas t’enlacer Tout c’qui nous choque, tout c’qui nous bloque, tout c’qui nous empêche Tout c’qu’on retient, tout c’qu’on enferme même face à nos proches Tout c’qu’on a fait, tout c’qu’on décide a ses raisons profondes Nos peines, nos joies des cicatrices ... C’est pour ça qu’on les chante On monte, on tombe, on stresse, on survit, on s’bat On chute, on s’relève, on encaisse les mille et un coups bas On court toujours, on court encore, tu sais y a rien à faire On lutte, on change, on comprend qu’un jour tout est lumière Tout c’que l’on possède, tout ce dont on rêve Tout c’que l’on regrette, tout un jour s’achève Tout c’qui nous entraîne, tout c’qui nous relève Tout c’qui nous est cher un jour devient lumière Il y a la main, il y a le poing, à chacun sa façon Moi j’donne des cours, j’donne pas de coups même aux provocations Tout l’amour dont j’ai manqué, j’te l’ai donné Mes sentiments j’les ai portés comme des nouveau-nés J’ai choisi d’être et d’offrir plutôt que d’posséder C’est toujours mieux que d’mentir à ceux qu’on a aimés Ca pèse une tonne sur mes épaules, je n’sais pas faire semblant Mais sache que la route tourne et qu’un jour ils paieront Tout c’que l’on possède, tout c’dont on rêve Tout c’que l’on regrette, tout un jour s’achève Tout c’qui nous entraîne, tout c’qui nous relève Tout c’qui nous est cher un jour devient lumière
11.
On m'accuse 03:09
On m'accuse On m’accuse, on m’accuse d’aimer un homme On me prête toutes sortes de pêchés depuis que Sodome... Mais, toi tu m’as fait âme, toi tu m’as fait corps Tu m’as fait comme un homme au milieu des hommes On m’accuse de naître, de n’être pas conforme On me juge pour le règne des formes et des normes Mais toi tu m’as fait corps, toi tu m’as fait âme Tu m’as fait comme un homme au milieu des hommes Regarde comme on me blâme, comme on me condamne Comme on veut se venger, comme on veut me faire mal Mais toi tu m’as fait coeur, toi tu m’as fait larme Tu m’as fait corps dans ta grandeur d’âme Nous ne sommes ici que des éphémères Des êtres de passage sous ta grande lumière Mais à leur colère, je n’ai que mon cœur Mon cœur pour défier tous leurs jets de pierres On m’accuse, on m’accuse d’aimer un homme On me prête toutes sortes de pêchés, de pêchés infâmes Mais à l’évidence je n’ai, je le pense Pour seule réponse qu’amour et silence Regarde comme ils jugent, comme ils jugent tous à ta place Regarde comme ils se haïssent, se trahissent, se pourchassent Mais ils me condamnent car au fond je sais qu’ils ont peur Comme ils ont eu peur des hommes de couleur… On m’accuse, on m'accuse d’aimer un homme On me prête toute sorte de pêchés… de pêchés infâmes Mais toi tu m’as fait coeur, Toi tu m’as fait larme Tu m’as fait corps dans ta grandeur d’âme.
12.
Tu pourras me juger Quand tu auras vécu ton enfance privé d’origines Vécu ton histoire familiale comme on peut vivre une énigme Quand t'auras vécu le cauchemar du conflit parental Grandi sans la même histoire que tes copains de cantine Quand t’auras dû t’adapter à un pays, à une culture Dont tu ignores les codes sociaux, les habitudes, les coutumes Quand t'auras vu pour la première fois la neige tomber Senti l’hiver sur tes os en foulant le sol français Quand t’auras perdu tes langues de départ, tes repères Oublié l’Afrique, le Mina, l’Arabe, de ton édifice les premières pierres Quand t’auras compris très tôt à quel point les gens sont racistes Que loin d'tes rêves d’enfants, un monde cruel existe Quand tu auras trouvé ta maison vide en rentrant du ciné Quand t’auras compris que ce jour là, ta mère aussi disparaissait Quand t’auras dormi avec ton père et ton frère sur un matelas par terre Des mois durant en face d’une petite télé noir et blanc Quand t’auras connu le quartier, les bons côtés, les mauvais Une caisse qui fauche un môme, un pote qui tombe du 8ème Quand t'auras donné tout l’argent d'ton job d’été et d’tes bourses Pour aider ton père à payer le loyer, les dettes et les courses Quand t’auras monté ton premier groupe dans l’sous sol d’une mjc Que t’auras fait toi-même tes fiches techniques, tes prods, tes cds Tes dossiers de presse, ton affichage sans demander l’aide de personne Quand t’auras vécu ta première scène et cette voix qui résonne Quand tu l’auras connue, elle, à l’époque des premiers flirts Traversé toutes nos épreuves, nos victoires, nos défaites Quand toi t’auras bâti ton couple, ta vie de famille Quand t’auras demandé pardon pour tes écarts de conduite Quand t’auras compris qu’y a pas de fumée, sans le feu de tes actes Qu’les erreurs répétées sont les graines des problèmes qu’on récolte Quand t’auras fait tomber le masque des choses qui t'salissent Tu sauras qu’on est c'qu’on fait… et que nos gestes nous trahissent… Quand toi t’auras voyagé, trimbalé tes fly en tournées Connu les avions, les hôtels, les plages, les clubs et tous les Visages du live, l’euphorie des concerts sur d’autres continents Passé de nuits blanches en nuits blanches à bosser pour ta passion Quand t’auras fait croquer tes potes, Mc, graffeurs ou dj Quand t’auras vu dans leurs yeux, les critiques, la jalousie Quand t’auras tout perdu en une nuit dans un cambriolage Quand t’auras vu ton crew faire face au pire du pire des naufrages Quand t’auras… choisi d’affronter les démons que tu cachais Quand t’auras… cessé de mentir, mentir à ceux qui t’aimaient Quand tout va… tout va s’effondrer, tu finiras par changer C’que tu croyais tellement solide… Dieu te l’a démonté Quand t’auras… saisi c’que tu es, c'que tu veux, où tu vas Quand t’auras compris que l'bien est à portée de tes bras Quand t’auras pigé qu’on n'revient pas sur c'qui s’est passé Face au miroir sans tricher, là tu pourras me juger.
13.
Adam 04:05
Adam Elle est la plus belle part de ton humanité... Tu apprendras que l’Amour est sacré Que dans le désir il y a un don de vie Un présent si grand qu’un corps seul ne peut le porter Et qu’en amour l’âme se donne aussi Tu apprendras que pour toute femme instinctivement Faire l’amour est depuis la nuit des temps Prendre le risque d’enfanter, de donner la vie Mais aussi… d’affronter la mort, d’y laisser sa vie Tu apprendras qu’une femme est entière Qu’elle se donne si elle t’aime avec force et pudeur Sois heureux si c’est toi qu’elle a choisi Pour apprendre les langages du corps, les plaisirs De vous deux ne te crois jamais le plus fort Car toi seul tu n’es qu’une moitié du trésor Ensemble vous êtes l’être que j’ai imaginé Ce qui te sauvera, en elle, je l’ai confiné Face à elle, ne sois ni violent ni vulgaire Ni injuste, ce sont là, les vœux de ton père Chaque fois que sur elle tu lèveras le poing C’est au malin que tu donneras la main Et tu verras venir ta propre perte Si tu fais d’elle ton objet : elle l’esclave, toi le maître Si tu violentes celle qui ne peut se défendre C’est au malin que tu feras offrande Et pour toi elle acceptera et pour toi, elle pardonnera Mais imagine si chaque homme, en faisant l’amour, Prenait le risque de mourir à son tour Le monde que tu connais ne serait pas... ne serait pas Le monde que tu connais ne serait pas c'qu’il est Ni en meurtres, ni en viols, ni en excisions Ni en pleurs, ni en mères seules, en abandons Le monde que tu connais ne serait pas Adam, en toi j’ai mis la force et l’audace Mais c’est en en elle que j’ai choisi de mettre le courage Car j’ai voulu qu’elle puisse aimer librement En espérant que tu changes vraiment Adam Tu apprendras qu’elle peut chérir sans rien exiger Ni ton temps, ni ta présence, ni tes secrets Aucun gage de richesse, aucune promesse Si ce n’est que tu cesses de confondre exister et dominer Et tu verras qu’aucun royaume n’est plus grand qu’Aimer Aucun savoir, aucune fortune n’en fait le contour Et que même mourir c’est revenir à l’Amour Et si tu l'aimes vraiment, tu apprendras Et si tu l’aimes Elle, Elle plus que Toi... Alors ce monde vous appartiendra.
14.
Un bout de route J’étais un cœur vagabond, j’allais sur les routes de France A la recherche de ce qui me sauverait du monstre de mon enfance De cette violence ou de l’abandon qui laisse des vides immenses Et je t’ai croisée sur le parking de notre adolescence Au début, pas facile ça n’a pas bien marché Mal à l’aise entre deux sièges, amour ou amitié Alors je suis retourné vers l’axe des grandes circulations Pensant trouver auprès d’une autre la bonne destination Puis t’es réapparue, comme si de rien n’était Ton beau sourire et j’remonte le temps d’un bel On a roulé ainsi jusqu’à la prochaine ville Mais indécis, j’suis redescendu avec une autre fille C’est vrai, on ne s'est jamais vraiment quitté, tu sais Ton entêtement et le destin ont fini par oeuvrer J’ai toujours laissé une partie de moi à bord de ta vie Mes clés, un sac, un gant… sous le siège avant Un bout de route et passent les saisons Moi qui t’écoute, toi qui m’indiques, moi qui tiens l’volant Passent les péages, les brouillards, les crevaisons Il y a toujours un chemin… quand on s’aime vraiment Au départ, une petite caisse où nous avions froid Un moteur, peu d’essence, quelques problèmes en soit Tu as su mettre de l’huile, moi changer les bougies Ceinture bouclée, nous n’avons plus fait semblant d’aimer Dans cette petite voiture, il faisait tellement bon vivre Même quand l’hiver était rude tes rires chassaient le givre Et puis à l’arrière, comme ça, sont arrivés Un, puis deux, puis trois nouveaux passagers J’ai appris à lâcher prise car rien ne nous appartient Ni cette voiture, ni le permis, rien d’autre que le chemin Ce chemin par lequel tu as fait tout ce que je suis Aux grandes routes t’as préféré les ptits sentiers de pays Parce que ce soir on rentre et c’est moi qui conduis Toi tu t’endors et dans ma tête notre histoire défile A mesure que les phares, les phares percent la nuit Je converse avec une part, une part de l’infini Un bout de route … et passent les saisons Toi qui m’écoutes, moi qui te guide, toi qui tiens l’volant Passent les péages, les obstacles, les crevaisons Il y a toujours un chemin... quand on s’aime vraiment.

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released February 16, 2018

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Lhomé Paris, France

Rap, Chanson Française.

Poète militant, Lhomé se définit comme un homme au coeur noir. Et c'est dans sa musique qu'il libère toute sa lumière à travers des chansons aux thèmes universels.
Son parcours est fait de concerts, de voyages.. (Ukraine Bulgarie, Inde, Colombie...)
Il a collaboré avec des artistes tels que : La Caution, La Phase, Féfé, Akhenaton en France ou Afu-ra aux USA.
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